L’inflation se déplace dans différentes directions dans Europe par rapport aux États-Unis ? Bien que l’alerte sur les prix reste élevée dans les deux parties du monde, certaines différences d’appréciation existent.

Et ils sont devenus clairs dans le dernier Fed e BCE au début du mois de février. A ce stade, il semble que Lagarde soit devenue la plus agressive des banquières centrales : pourquoi ?

Powell a exprimé une note d’optimisme en expliquant qu’il se sentait enfin capable de ralentir le rythme des augmentations de taux. Un processus de désinflation est en cours, même si elle n’en est qu’à ses débuts, a déclaré le président de la Réserve fédérale.

Christine Lagarde était beaucoup plus sombre : bien que leinflation globale a commencé à baisser dans la zone euro, il est encore « trop élevé » et les pressions sous-jacentes sur les prix sont « bien vivantes ».

Par conséquent, alors que les taux américains ont augmenté de 25 points de base, la BCE les a relevés de 1,5 milliard d’euros. 50 points de basepromettant une augmentation identique en mars. S’il est vrai que l’Eurotower est toujours en retard sur les actions de la Fed, il est tout aussi important de souligner que les caractéristiques de l’inflation ne sont pas les mêmes dans les deux zones.

Pourquoi, alors, dans Europe il y a plus alarme de prix qu’aux États-Unis ?

L’inflation en Europe est différente de celle des États-Unis : les raisons

La prémisse est en ordre : l’écart entre les responsables de la fixation des taux est là. Après des mois pendant lesquels le banques centrales des deux côtés de l’Atlantique ont imposé des augmentations exceptionnelles du coût de l’argent ; cette divergence s’explique en partie par la décision de la BCE d’attendre plus longtemps avant de commencer à resserrer le taux d’intérêt. politique monétaire. Même si le relèvement de mars a lieu, le taux de dépôt de Francfort de 3 %, contre 2,5 % actuellement, resterait inférieur à ses équivalents aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Cependant, il existe des différences importantes dans le évaluation de l’inflation et Lagarde a donné plusieurs raisons pour lesquelles il pourrait s’avérer plus difficile de maîtriser l’inflation dans la zone euro qu’aux États-Unis, même si les risques sont devenus plus équilibrés que par le passé.

Tout d’abord, un graphique Ispi peut aider à comprendre où en est l’inflation européenne, l’indice de base ne baissant pas :


Inflation de la zone euro

Inflation dans la zone euro
indice général et de base

Si l’on considère l’écart avec les États-Unis, voici quelques raisons.

La première raison réside dans l’effet de aides fiscales en cours pour les consommateurs et les entreprises, qui, dans certains cas, ne seront pas supprimés automatiquement lorsque les prix de l’énergie baisseront. « Il est maintenant important de commencer à retirer ces mesures rapidement ».Lagarde a déclaré, avertissant que dans le cas contraire, il faudrait « une réponse monétaire plus forte ». En effet, les subventions peuvent stimuler la demande et donc exercer une pression sur les prix. En plus, bien sûr, d’avoir un effet sur les dépenses publiques.

Ensuite, il y a l’accent mis sur le croissance des salairesqui reste une source de préoccupation pour toutes les banques centrales, ralentit aux États-Unis. Au contraire, elle continue de s’accélérer dans la zone euro alors que les accords pluriannuels avec les syndicats sont sur le point d’être renégociés. Ceux-ci pourraient fixer les salaires à des niveaux sensiblement plus élevés, reflétant la forte augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie que les travailleurs ont dû absorber au cours de l’année écoulée.

« C’est plus facile à dire qu’à faire, mais il est important dans ces négociations qu’il y ait une approche prospective de ce que sera l’inflation et que nous la ramenions à 2 %. »a déclaré Mme Lagarde.

Le président de la BCE a également souligné l’impact que le réouverture de la Chine peut avoir sur les prix mondiaux des produits de base : une demande accrue de la part du dragon fera grimper l’inflation mondiale. Enfin, il faut tenir compte du facteur énergietrès influent en Europe et peu aux Etats-Unis : même si le prix du gaz est désormais en baisse, le vieux continent reste à la merci d’un moteur extérieur et très dépendant de l’évolution incertaine de la guerre en Ukraine.

De nouveaux chocs sur le marché du gaz et du pétrole pourraient en fait toucher davantage l’Europe, à court d’énergie, que les États-Unis.

Dans ce contexte, leInflation européenne est inquiétant et moins solide dans son parcours de refroidissement. La BCE sera-t-elle obligée de se montrer belliciste encore longtemps ?

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