Les associations de défense des consommateurs et des utilisateurs de services financiers, Adicae et Asufin, ont publié des communiqués évaluant la hausse de 50 points de base des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) et mettant en garde contre les risques que la hausse des taux d’intérêt pourrait entraîner. les conséquences que cette décision peut avoir sur les clients des banques ayant des prêts hypothécaires.
Asufin souligne que la vigueur de la BCE va accélérer la hausse de l’Euribor.qui est actuellement proche de 1% dans sa moyenne mensuelle et pourrait terminer l’année à 1,5%, selon les prévisions de l’association.
Ces hausses « seront particulièrement évidentes » à partir du mois d’août, lorsque les prêts hypothécaires seront renouvelés à la clôture du mois de juillet. Dans ce sens, Asufin recommande une « renégociation » avec l’entité, ou même avec d’autres banques, pour les clients qui ont des « spreads très élevés de la bulle financière », de 2% ou jusqu’à 3%.
« Les hypothèques de ces utilisateurs ont a déjà amorti une bonne partie du capital qui a été souscrit dans les années 2010 à 2014. et ils peuvent trouver de meilleures options en ce moment, avec un taux fixe ou variable inférieur à 1% », explique Asufin.
L’augmentation du coût des prêts hypothécaires examinés maintenant atteindra, selon l’association, 800 euros, tandis que si l’Euribor se situe finalement à 1,5 %, ce montant pourrait passer à 1 127 euros.
D’ici 2023, l’Asufin estime que l’indicateur majoritaire dans les prêts hypothécaires passera à 1,9%.ce qui se traduirait par 1 372 euros de plus dans les remboursements hypothécaires, en prenant comme référence une hypothèque moyenne de 100 000 euros, à 25 ans et avec un différentiel de 1%.
Dans ce scénario, il appelle à une « attention particulière » à la vente combinée de produits hors prêt, dans le but d’ajuster le prix à la baisse.
Le prix final du prêt hypothécaire contracté, en termes de TAEG, avec ces produits (assurances, plans de pension, etc.) « tend à être plus élevé que si la bonification d’intérêt n’est pas prise en compte. et nous allons sur le marché à la recherche de meilleures options », conclut-il.
ADICAE POINTE DU DOIGT LES « INTÉRÊTS DU LOBBY BANCAIRE ET FINANCIER ».
Pour sa part, L’Adicae a « lié » les « intérêts du lobby bancaire et financier » au fait que la hausse des taux de la BCE a été plus importante que prévu.Il était de 50 points de base au lieu des 25 points annoncés par l’institution il y a un mois.
« De l’avis de l’association, la hausse de 0,50 du taux officiel de la BCE n’est pas sans rapport avec la pression très et intérêts d’une banque qui aspire à élargir ses marges et à continuer à couvrir ses bilans.« , a indiqué l’association, pointant du doigt la hausse de l’Euribor alors que » la rémunération de l’épargne a stagné, au détriment évident des consommateurs « .
Adicae considère que, face à l’inflation actuelle, Les consommateurs « auront besoin de mesures supplémentaires ». à la politique monétaire de la BCE, « étant donné également que, en Espagne, l’augmentation du coût des services bancaires de base et des commissions s’est poursuivie et que des abus massifs dans le domaine des hypothèques et du crédit se sont répétés ».
Le président de l’association, Manuel Pardos, a prévenu qu’il était « très possible » qu’il y ait « une crise ». Une campagne commerciale bancaire pour inciter les consommateurs à prendre des décisions « d’urgence ». sous le message spéculatif que les taux vont encore augmenter ».
M. Pardos a ajouté que la situation actuelle de « graves problèmes » de revenus familiaux « ouvre la porte aux campagnes de « crédit facile », de crédit personnel et de crédit à la consommation, qui deviendront également plus chers ».
Pour cette raison, Adicae a appelé les consommateurs à « ne pas se laisser emporter par des messages spéculatifs qui les incitent à contracter des hypothèques de manière irrationnelle », ainsi qu’à évaluer « avec prudence et attention » les éventuelles offres de passage d’hypothèques variables à des hypothèques fixes.
Enfin, l’association a soutenu l’annonce de la BCE d’une vigilance sur les conditions de financement des banques. Le soutien de la BCE aux pays d’Europe du Sud face aux « déséquilibres potentiels » de leurs primes de risque, ainsi que le soutien de la banque centrale aux pays d’Europe du Sud face aux « déséquilibres potentiels » de leurs primes de risque.