La hausse de l’Euribor au cours des derniers mois a bouleversé le marché hypothécaire. Les principales institutions financières ont augmenté les taux des prêts hypothécaires fixes de 1,5 % à 3 % en moyenne en six mois seulement. En revanche, les prêts hypothécaires à taux variable offrent un différentiel plus faible en réponse à la hausse de l’Euribor. Face au dilemme de choisir un prêt hypothécaire à taux fixe ou variable, l’OCU indique que la décision dépend des taux fixés par la BCE qui, à leur tour, dépendront de l’évolution de l’inflation et des économies européennes.
Dans ce contexte, elle a élaboré trois scénarios possibles : dans le premier, il y aurait une phase initiale de hausse de l’Euribor à 1,5 % en 2023, pour atteindre 2 % en 2024 et rester stable autour de 2 % pour le reste de la durée du prêt. « Dans ce cas, le prêt fixe est nettement plus favorable, avec une économie de 4 232 euros par rapport au prêt variable », selon leurs estimations.
Dans le second scénario, l’Euribor connaîtrait des « hausses rapides » pour faire face à l’inflation, atteignant 2,5 % en 2023. Entre 2024 et 2028, il y aurait une deuxième phase de réductions progressives (0,5 point par an) dans le but de freiner l’éventuel ralentissement des économies européennes et d’éviter la récession, pour atteindre un minimum de 0,5 % en 2027 et 2028. Ensuite, un scénario stable sur quatre ans, avec un Euribor autour de 1 % suivi d’une hausse progressive jusqu’à environ 2 %. « Dans ce scénario, il n’y a guère de différence entre un prêt fixe et un prêt variable », dit-il.
Enfin, dans le troisième scénario, il y aurait également une augmentation initiale rapide pour atteindre 2,5% en 2023. Ensuite, il suggère un scénario de récession et une baisse plus intense des taux à partir de 2024, pour atteindre un minimum de 0,5% entre 2026 et 2028, avant de passer à un scénario de normalisation, avec une remontée progressive vers 2%. « Ici, le prêt variable serait l’option la plus favorable, car vous payeriez 1 296 euros de moins », dit-il.
Toutefois, l’association rappelle que lorsqu’on contracte un prêt hypothécaire, « il vaut mieux être prudent et ne pas se précipiter ». « Les décisions à court terme ne devraient pas être prises sur la base d’une situation extraordinaire et probablement temporaire telle que l’invasion de l’Ukraine et l’inflation incontrôlée qu’elle provoque », indique-t-il.