La proposition législative pour le réforme du pacte de stabilité de l’Union européenne Commission européenne arrivera mercredi. « Nous sommes sur la bonne voie‘, assure le vice-président de l’exécutif européen, Valdis Dombrovskis. Selon lui, un bon équilibre doit être trouvé : « D’une part, fournir plus flexibilité pour les États membres et, d’autre part, préserver la transparence, l’égalité de traitement et les points de référence communs« .
Le texte est donc attendu mercredi, puis entre vendredi et samedi il sera probablement discuté pour la première fois par les ministres des finances de l’UE à Stockholm. L’objectif, ambitieux mais accepté par tous, est d’amener la réforme dès 2024.
Elle partira de l’accord conclu par l’Ecofin, c’est certain. La ligne de la Commission devrait être celle qui est la plus proche de l’Italie, mais d’un autre côté, il y a ceux – à commencer par l’Allemagne et les Pays-Bas – qui ne veulent pas trop céder sur la question de l’accès à l’information.l’austérité. Qui l’emportera et qu’apportera le texte de la Commission ?

Réforme du pacte de stabilité, proposition de l’Allemagne
L’accord Ecofin ne semble pas satisfaire les Allemagne qui, comme on pouvait s’y attendre, a présenté une contre-proposition ces dernières semaines. Pour Berlin, il est nécessaire de maintenir des obligations fixes sur les réduction de la dette publiquepour l’Italie signifierait une réduction de près de 20 milliards d’euros par an.
Pour le gouvernement allemand, la proposition de Bruxelles n’est pas adéquate car elle ne garantirait pas une réduction du niveau de la dette publique. C’est pourquoi il demande « des règles de dépenses simples et transparentes« . L’Allemagne vise l’obligation de réduire le ratio d’endettement d’au moins un point par an pour les pays les plus endettés, ceux qui dépassent le seuil de 60 % du PIB. Pour les pays les moins endettés, une réduction d’un demi-point de pourcentage par an pourrait suffire.
En outre, Berlin demande un garde-fou ex post pour garantir l’efficacité des règles, c’est-à-dire une clause de révision liée à la réduction effective du ratio dette/PIB : en l’absence de réduction, le cadre sera entièrement révisé au bout de quatre ans au maximum. En substance, l’Allemagne souhaite limiter le pouvoir discrétionnaire des États membres et les exceptions qui peuvent être fixées par l’UE, tout en maintenant la procédure d’infraction en cas de violation du critère de déficit supérieur à 3 % du PIB.
L’UE écoutera-t-elle Berlin sur le pacte de stabilité ?
La position de la Commission semble assez éloignée de celle de Berlin. Il ne semble pas que Bruxelles puisse accepter les exigences allemandes, auxquelles les Pays-Bas se sont également ralliés. L’UE semble prendre une autre direction, celle d’une adhésion partielle à l’Union européenne.l’abolition partielle de la règle de la dette.
L’idée est de remplacer l’obligation existante par une itinéraire sur mesure pour chaque État membre. Il s’agirait probablement de maintenir les règles sur le ratio déficit/PIB à 3%, avec une dette à 60%, mais avec une approche différenciée pour chaque pays, allant surtout vers les plus endettés. Un plan très différent de celui de Berlin, qui souhaite des règles univoques sans exceptions et des traitements différenciés.
Pacte de stabilité, position de l’Italie
L’Italie est résolument du côté opposé à l’Allemagne. Et elle peut certainement trouver des alliés dans tous les pays qui ont une dette élevée : l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Italie et le Royaume-Uni. Grèce (près de 180%), le Espagne (116%), le France (113%) et même la Belgique (plus de 100%). En outre, la moyenne de la dette européenne est supérieure à 90 %, bien au-delà de la limite de 60 %.
La position de l’Italie est certes plus proche de celle de la Commission, mais il est tout aussi vrai que l’influence de Rome sur les décisions de l’UE n’est aujourd’hui pas aussi incisive. Tous les pays de l affrontements ouverts avec l’UEdes négociations Pnrr à la Mes non encore ratifiés, de l’arrêt des voitures essence et diesel en 2035 aux émissions de gaz à effet de serre, en passant par la question du bord de mer. Bref, Rome est prise dans d’autres dossiers au sein de l’UE : est-on sûr qu’elle pourra faire entendre sa voix ?
