La Deutsche Bank revoit à la hausse la croissance du PIB de l'Espagne

La Deutsche Bank a relevé ses perspectives de croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Espagne pour 2023 de 1,1 point de pourcentage, à 1,9 %.

« L’économie a bien résisté au cours de cette première partie de 2023, bénéficiant de facteurs exogènes tels que la baisse des prix de l’énergie, mais aussi de facteurs endogènes tels que la force des exportations au-delà du tourisme et un marché du travail dont la performance a surpris positivement », a déclaré Rosa Duce, responsable des investissements de Deutsche Bank Espagne.

Les prévisions de croissance économique pour 2024 ont été fixées à 1,2 %, sans comparaison car les prévisions précédentes, publiées en novembre, n’incluaient pas cet horizon temporel.

Parmi les défis auxquels l’économie espagnole est confrontée, M. Duce a souligné le niveau élevé de la dette publique, la chute du taux d’épargne des ménages, déjà à des niveaux pré-pandémiques, et la persistance d’une inflation élevée.

En ce qui concerne les prix, qui sont élevés tant aux États-Unis qu’en Europe, l’expert de la Deutsche Bank a indiqué qu’il y aura de nouvelles hausses de taux des deux côtés de l’Atlantique. Cela entraînera probablement une récession aux États-Unis, ce que la zone euro devrait éviter.

En outre, M. Duce a noté qu’aux États-Unis, « les conditions financières se sont considérablement resserrées avec tout ce qui s’est passé avec les banques régionales », ce qui a conduit à un resserrement supplémentaire du crédit.

De son côté, le responsable de la gestion des investissements de l’entité en Espagne, Alejandro Vidal, a indiqué que les marchés « continueront à refléter l’évolution des perspectives macroéconomiques ». En outre, il existe une « forte probabilité » de volatilité dans les mois à venir.

La stratégie de la Deutsche Bank en matière de titres à revenu fixe consiste à allonger les échéances dans l’espoir qu’il n’y aura pas trop de hausses de taux supplémentaires. En outre, l’accent est mis sur les titres souverains et les entreprises de haute qualité.

Selon M. Vidal, les rendements à court terme ne couvrent pas entièrement l’inflation consolidée, mais à l’avenir, ils seront en mesure de reprendre les attentes en matière d’inflation.

En ce qui concerne les actions, la Deutsche Bank est légèrement sous-pondérée, mais avec un engagement ferme envers les secteurs ou les entreprises dont la structure ou l’activité est solide. En ce sens, M. Vidal a mis l’accent sur les secteurs industriels et pharmaceutiques.

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