C’est une réalité : l’euribor est à 4%. Le taux mensuel de cet indice de référence pour le calcul des échéances des prêts hypothécaires à taux variable a grimpé à plus haut depuis 15 ans et atteint des niveaux jamais vus depuis 2008. L’indicateur s’est négocié ce jeudi au niveau de l’indice de référence. 4.103%, très proche du plus haut annuel de 4.147%. enregistré il y a une semaine, et montrant des signes qu’elle va continuer à grimper.

La hausse incontrôlée de l’Euribor est devenue l’élément le plus important de la crise financière. Le cauchemar des créanciers hypothécaires espagnols. Plus de quatre millions d’Espagnols ont leur hypothèque indexée sur cet indice, de sorte que la mensualité à payer sera plus élevée s’ils doivent réviser leur hypothèque en tenant compte de ce chiffre élevé.

Selon les calculs du site Euribor.com, une hypothèque variable de 180 000 euros sur 25 ans, avec un différentiel Euribor de 1 % et une révision annuelle, passera d’un paiement de 750 euros à un paiement de 1 052 euros, ce qui signifie que une augmentation de 302 euros par mois et de 3.624 euros par an.. Dans le cas d’une révision semestrielle, l’augmentation sera nettement inférieure : environ 100 euros par mois.

UN AN ET DEMI DE HAUSSES ET LA BCE SOUS LES FEUX DE LA RAMPE

La hausse de l’Euribor se poursuit depuis 18 mois. Cet indicateur a dépassé les 4% en taux journalier pour la première fois le 16 juin, au lendemain de la hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) à 4 %.son plus haut niveau depuis 2008.

En mai, l’indice auquel sont référencés la plupart des prêts hypothécaires dans notre pays a clôturé à 3,86%, ajoutant 17 mois consécutifs de hausse et, sauf coup de théâtre, il augmentera encore ce mois-ci..

Ce qui est certain, c’est que, de la part de la BCE, les choses pourraient rester en l’état. L’organe présidé par Christine Lagarde a souligné que les taux d’intérêt augmenteront à nouveau en juillet et le vice-président Luis de Guindos a fait savoir que une hausse en septembre est également envisagée. En outre, l’économiste en chef de la banque centrale, Philip Lane, a mis en garde contre le fait que le marché ne devrait pas s’attendre à une baisse des taux d’intérêt au cours des deux prochaines années.

En outre, lors d’un colloque organisé à la Forum de Sintra, Lagarde a souligné que la BCE a encore « du chemin à faire ». et que les taux d’intérêt n’ont pas été assez restrictifs pendant assez longtemps. Il convient de noter qu’en juillet prochain, cela fera un an que le superviseur basé à Francfort a commencé à resserrer sa politique monétaire.

Quoi qu’il en soit, Les prévisions de la BCE ne sont pas positives. Selon le quotidien « Expansión », les projections macroéconomiques élaborées par l’organisme estiment que l’Euribor restera à son niveau actuel jusqu’en 2025.. La BCE utilise comme indicateur l’Euribor 3 mois, plus courant dans des pays comme l’Italie et moins sensible aux mouvements des taux d’intérêt, qui a oscillé autour de 3,6 %. Et elle continuera à le faire.

Ainsi, la Banque centrale européenne estime que l’Euribor 3 mois clôturera 2024 au niveau de 3,4 % en 2023 et qu’il variera peu l’année suivante.. La première réduction significative sera observée en 2025, lorsqu’il tombera à 2,9 %.

De même, Mme Lagarde a rappelé à plusieurs reprises que la priorité de la BCE n’est pas de donner du répit aux familles de la zone euro. Interrogé sur la hausse de l’Euribor en mai dernier, le président de l’institution communautaire a assuré que « malheureusement ce n’est pas quelque chose que nous pouvons alléger ou atténuer parce que ma tâche est la stabilité des prix, notre tâche est de réduire l’inflation »..

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