Ana Botín, présidente de Banco Santander, a participé à une table ronde organisée par l’Initiative financière du Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP FI) le mardi 12 septembre.
Dans son discours, Ana Botín a souligné l’importance de la « croissance verte ». Plus précisément, elle a souligné que « nous ne pourrons pas avoir des sociétés et des entreprises vertes si nous n’avons pas de croissance », affirmant que le secteur bancaire doit être en mesure de financer la transition du « brun » au « vert ».
Selon le président de Banco Santander, « demander aux banques européennes de financer des maisons « vertes » dans une région reculée du Brésil n’est pas très réaliste ». Ana Botín a également souligné que les banques ont besoin de « beaucoup plus de capital » pour financer la transition écologique, et que ce n’est donc pas une « bonne idée » pour les régulateurs de demander des capitaux supplémentaires pour la finance verte.
Ana Botín a souligné que les gouvernements du monde entier « ont beaucoup de dettes », et que si les capitaux privés ne peuvent pas être mobilisés, une transition énergétique adéquate ne pourra pas être réalisée.
La présidente de Banco Santander était accompagnée des présidents de BBVA, CaixaBank et Mapfre, qui ont défendu l’inclusion et la croissance comme des facteurs essentiels pour réaliser la transition énergétique.
Le président-directeur général de BBVA, Carlos Torres, a déclaré que la société est confrontée au défi du changement climatique, de la préservation du capital naturel et de la réalisation d’une croissance durable, rappelant que ces trois objectifs « requièrent des investissements massifs ».
José Ignacio Goirigolzarri, président de CaixaBank, a demandé que la définition du cadre réglementaire soit « flexible et cohérente », et a également appelé à la bonne qualité des données et à la manière dont elles sont rapportées.
Pour sa part, le président de Mapfre, Antonio Huertas, a souligné que le travail des assureurs et des autres acteurs de la société doit consister à « accélérer l’inclusion », et il a rappelé l’importance des petites et moyennes entreprises dans la réalisation de la transition écologique.