Le site Marché immobilier espagnol a connu un léger refroidissement au cours des derniers mois. Malgré cela, la croissance des prix reste bien supérieure à sa moyenne historique. Une correction est-elle imminente ? « Nous avons dépassé le pic », affirment les analystes d’ING. Ils s’attendent à ce que les prix maintiennent une une croissance positive tant à la fin de 2022 qu’en 2023.mais en dessous de l’inflation.

« Combiné à un cocktail de hausse des taux hypothécaires, de détérioration des perspectives économiques et d’inflation élevée érodant le pouvoir d’achat des ménages, le marché du logement va continuer à se refroidir » Ils estiment toutefois qu’une correction sévère est  » peu probable « .

« L’incertitude, la hausse des taux d’intérêt et l’imminence d’une récession vont freiner la croissance des prix. » Ils estiment notamment que les prix augmenteront de 7% en 2022, mais cette croissance se ralentira pour s’établir à 1% en 2023, comme le montre son dernier rapport sur les « Perspectivas del mercado inmobiliario español » (perspectives du marché immobilier espagnol).

« Cela signifie que la croissance des prix nominaux ne sera pas en mesure de suivre le rythme de l’inflation. Avec un taux actuel prévu de 8,7% pour cette année, la croissance des prix réels deviendra négative. Avec un taux attendu de 4,4 %, la croissance des prix réels en 2023 sera également négative ». Ils estiment à -1,7% cette année et à -3,4% l’année prochaine.

Avec le Banque centrale européenne (BCE) N’ayant pas l’intention, pour le moment, d’arrêter la hausse des taux d’intérêt, l’institution financière estime que les taux hypothécaires augmenteront au début de l’année prochaine pour atteindre environ entre 3,4 % et 3,6 % pour les hypothèques fixes et entre 3,9 % et 4,1 % pour les hypothèques variables, avant de se stabiliser à leurs niveaux les plus élevés. « Ces taux hypothécaires plus élevés, qui réduisent la capacité d’emprunt des ménages, réduiront la capacité des ménages à s’endetter, freinera la demande de logements et la croissance des prix.« .

En outre, « si la perspective d’une hausse des taux d’intérêt peut inciter les ménages à accélérer temporairement leur processus d’achat afin de devancer la hausse, cet effet s’estompera progressivement« Ils s’attendent à ce que le nombre de transactions commence à diminuer dans les prochains trimestres. « La crise du coût de la vie exerce une forte pression à la baisse sur le revenu disponible réel, de même que la hausse rapide des taux hypothécaires et l’affaiblissement de la croissance économique, qui créent de forts vents contraires pour le marché du logement », commentent-ils.

Cependant, il existe d’autres variables qui exerceront une pression supplémentaire sur le marché du logement. La croissance structurelle du nombre de ménages sera l’un des soutiens du marché du logement dans les années à venir, car L’offre augmente moins rapidement que le nombre de ménages.ce qui exerce naturellement une pression à la hausse sur les prix. Ils soulignent également que les prix des logements en Espagne ont augmenté moins rapidement que dans la plupart des autres pays européens, « ce qui rend aussi une correction moins probable »..

Selon l’étude ING Consumer Research, 75 % des Espagnols estiment que les prix du marché immobilier sont surévalués. Dans ce contexte, malgré le fait que la majorité des Espagnols (60 %) préfèrent être propriétaires plutôt que locataires, seuls 25 % d’entre eux affirment que le moment est propice à l’achat d’un logement. Les principaux perdants sont les jeunes, selon 72% des Espagnols qui estiment qu’il leur sera difficile de devenir propriétaires dans les trois prochaines années. Soixante-deux pour cent des personnes interrogées indiquent également que les maisons ne sont pas abordables pour la plupart des Espagnols.

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