BBVA Research a modifié cette semaine ses prévisions pour l’économie du Pérou, avec une révision à la hausse du produit intérieur brut (PIB) à 2,7 % pour 2022, tandis qu’en 2023, il restera à 2,5 % face à un environnement extérieur » plus difficile » et à des taux d’intérêt élevés.
À son tour, le Pérou clôturera l’année avec une inflation de 8 % en glissement annuel (0,4 dixième de point de pourcentage de moins que le chiffre enregistré en novembre) et, à court terme, il montrera une résistance à la baisse. Toutefois, à partir de mars 2023, sa baisse sera plus sensible, grâce à une base de comparaison favorable en glissement annuel et à des prix internationaux des denrées alimentaires et du pétrole orientés à la baisse, pour atteindre 3,5 % à la fin de l’année.
En 2024, les niveaux de croissance et d’inflation se seront normalisés à 2,4 % et 2,5 %, respectivement. En particulier, la croissance globale devrait « rebondir » et l’investissement public devrait se redresser. Toutefois, l’économie péruvienne sera surveillée de près au cours des prochains mois, en raison de l’augmentation des troubles politiques et sociaux.
Dans ce contexte, BBVA Research estime que la Banque centrale de réserve du Pérou (responsable de la politique monétaire du pays) pourrait relever un peu plus le taux d’intérêt au cours de 2023, malgré le ralentissement économique. Plus tard, lorsque l’inflation sera déjà en « forte baisse » et que la Réserve fédérale américaine (Fed) aura mis en pause sa politique restrictive, la banque centrale trouvera une marge de manœuvre pour commencer à normaliser la politique monétaire, en la faisant évoluer vers une position plus neutre.