Le conseil d’administration d’Unicaja Banco a accepté vendredi dernier la démission de Juan Fraile, administrateur propriétaire de la Fondation bancaire Unicaja, comme l’a indiqué l’entité à la Commission nationale du marché des valeurs (CNMV).
Unicaja Banco précise que M. Fraile a présenté sa démission « pour faciliter tout processus de renouvellement des représentants des actionnaires », en l’occurrence la Fondation bancaire Unicaja. La démission sera effective dès que les autorisations réglementaires seront obtenues et que le candidat désigné par la fondation pour le remplacer sera accepté.
Il convient de noter que la Fondation Unicaja a activé le processus de remplacement des administrateurs qu’elle détient dans Unicaja Banco en tant qu’actionnaire majoritaire de l’entité.
Concrètement, la Fondation, principal actionnaire d’Unicaja Banco puisqu’elle contrôle 30,23% de son capital, a pris cette décision lors d’une réunion tenue jeudi dernier en raison de la perte de confiance dans ses quatre administrateurs présents dans la banque : Juan Fraile – qui a démissionné de l’entité -, Petra Mateos, Manuel Muela et Teresa Sáez.
Lors de la réunion, il a été décidé de créer un comité chargé de mener à bien le processus d’analyse des candidats au remplacement des administrateurs qui arrivent jusqu’à lundi prochain, 19 décembre, tâche pour laquelle ils auront l’aide d’un « chasseur de têtes ».
Lors de la prochaine réunion du conseil d’administration, qui se tiendra avant la fin de l’année, le comité devrait annoncer les résultats de sa sélection. En outre, le conseil d’administration pourrait décider lors de cette réunion de convoquer une assemblée extraordinaire pour révoquer les administrateurs de la banque ou d’attendre l’assemblée ordinaire.
Ces quatre administrateurs ont été réélus par l’assemblée générale des actionnaires du 31 mars pour un mandat de trois ans. Le conseil d’administration peut leur demander de démissionner de leurs responsabilités au sein de la banque, une demande que ces administrateurs, à leur tour, peuvent accepter ou refuser.
S’ils ne souhaitent pas quitter leur poste au sein du conseil d’administration de la banque, l’actionnaire majoritaire peut demander la tenue d’une assemblée extraordinaire pour demander leur révocation, ce que le conseil d’administration doit faire dans les deux mois suivant la demande, ou la soumettre à l’assemblée ordinaire pour que les actionnaires approuvent la révocation et la nomination des remplaçants.
En outre, les nouveaux directeurs de banques doivent passer le « test » d’aptitude de la Banque centrale européenne (BCE).
D’autre part, Unicaja Banco doit envoyer à la BCE avant le 31 janvier son plan de remaniement du conseil d’administration, qu’elle doit mettre en œuvre avant juillet prochain, comme le prévoit le document de fusion entre Unicaja et Liberbank.
Plus précisément, ce document indique que dans les deux ans suivant la transaction, c’est-à-dire avant le 30 juillet 2023, le conseil d’administration modifiera le modèle de gouvernance d’Unicaja Banco, de sorte que le président du conseil d’administration, Manuel Azuaga, renoncera à ses fonctions exécutives et que le directeur général, Manuel Menéndez, sera réévalué.
La banque a également informé que la nomination de Maite Costa en tant qu’administrateur indépendant est devenue effective après avoir rempli les conditions auxquelles la démission d’Ernesto Luis Tinajero avait été soumise.
Maite Costa remplacera également M. Tinajero en tant que membre du comité de technologie et d’innovation d’Unicaja Banco.